Une fois de plus, Spartacus avait vaincu les légions romaines lancées à sa poursuite par le Sénat terrifié. Depuis des mois, il tenait tout le sud de l'Italie où 100 000 esclaves avaient rompu leurs chaînes pour se mettre sous les ordres de celui qu'ils appelaient le « roi des gladiateurs ».
Devant ce « souverain » étrange et ténébreux, Rome trembla pendant trois ans. La Rome de Cicéron, de Pompée, de Lucullus, de Jules César. Une Rome qui fut à deux doigts de sa perte, car chaque fois qu'un général téméraire lançait ses légions contre la horde de Spartacus, il devenait un général vaincu. La révolte semblait impossible à mater. Il est vrai qu'il ne s'agissait pas d'une révolte ordinaire ou d'un personnage banal.
Pour la première fois, des hommes sans droits luttaient au nom de la liberté sous les ordres d'un chef plus rusé que César et plus humain qu'Auguste.