Je suis restée chez moi. J'étais attachée à ma terre.
Combien de fois ai-je eu l'occasion de partir ?
Je suis contente de n'avoir pas abandonné l'île.
Le granit et les pierres, comme des aimants, m'avaient retenue ici.
J'étais juste pétrie de ce sang et de cette terre corse, mêlés pour y enraciner notre langue.
Socu stata in casa meia, eru attaccata à i me loca.
Quantu occasioni aghju avutu par parta ?
Socu cuntenti d'ùn avè mai abbandunatu a me tarra.
U granitu è i chjappona, impastati à calamita, m'aviani incatinatu.
A me parsona t'avìa mischiatu sangu è tarra corsa, par arradicà a noscia lingua.