Dans le précédent volume, un homme qui n'existe pas se met en
route - il est déjà parti, sans qu'il y ait à sa course ni fin ni début. Il
avance et il chute en un seul mouvement. Il est freiné dans sa progression,
mais aussi dans son déclin, par des obstacles que peut-être il
s'invente car ils n'y étaient pas jusque-là et d'ici peu n'y seront plus.
D'ailleurs, tout lui est obstacle. Son corps est une maladie à explorer,
bien qu'il doute si ce n'est pas plutôt l'envers de l'endroit où il se
trouve. Ce sont des attaques, des menées incessantes, d'une exécution
assez technique mais dont l'effet reste sensible. Parfois aussi, ils sont
plusieurs. Ce qui lui arrive n'est jamais mentionné : juste qu'il va
toujours se dégradant. Il connaît pourtant des instants de bonheur et de
curiosité. À deux reprises, il s'écarte à la fois de son chemin et
(semble-t-il) de lui-même. Ce faisant, il se poursuit dans son texte.