L'inoubliable beauté, la fulgurance de la trajectoire,
entre abstraction et figure, la relation profonde, essentielle,
avec les plus grands poètes de son temps, la fin tragique
de celui qui écrivait «Je ne peux prévoir ce que je ferai
demain, mais pour l'instant je suis au maximum du plan,
aux confins de la toile vierge» : on trouvera dans ce livre
la trace de cet exceptionnel destin. Mais aussi - et c'est
là sans doute sa nécessité - on y trouvera une lecture
nouvelle de l'oeuvre, éclairée d'une lumière intérieure.
Par-delà les périodes, les classifications, Dobbels montre
que tous les motifs, toits, fleurs, nus, paysages, orchestres,
ne sont là que pour servir au renouvellement :
«Ce qui se répète n'est jamais le même, mais le neuf en est
une mesure interne, un écart intérieur.»