Deux mauvaises raisons expliquent le quasi-oubli clans lequel est tombé l'ouvrage de Dom Jacques Froger, « La critique des textes et son automatisation », Paris : Dunod, 1968 (« Initiations aux nouveautés de la science »). D'abord, la méthode qu'il décrit continuerait celle de son confrère Dom Henri Quentin. Ensuite, son intérêt principal résiderait dans l'application à la critique textuelle d'une informatique alors naissante, et donc vite obsolète. En réalité, si la seconde partie du livre examine bien quelles opérations d'une édition critique peuvent être « automatisées », la première partie contient une théorie remarquablement claire, équilibrée, complète et rigoureuse de la méthode stemmatique. C'est cette première partie, toujours neuve et stimulante, qui est ici rééditée, accompagnée d'une ample introduction et d'une postface.