Stendhal
Littérature, politique et religion mêlées
La modernité est pour Stendhal un « mixte » impur de littérature, de politique et de religion. La mort des douillettes « Belles Lettres » a fait prendre conscience d'une vérité longtemps occultée : l'imbrication constitutive dans l'espace littéraire des enjeux de pouvoir manipulés par la coalition des instances politiques et religieuses. Celles-ci démobilisent l'esprit critique au nom de valeurs supposées transcendantes qui planeraient dans un ciel inactuel, très loin au dessus des éclaboussures de la praxis. Mystification intéressée que Stendhal n'a de cesse de dénoncer, redonnant à la littérature son rôle de creuset des affrontements idéologiques et sociaux du temps présent, sans renoncer pour autant in petto aux compromis exigés par sa nature délicate.