Ce peintre-poète est à la fois Druze et Akyé, mais aussi ouvert aux souffles divers et vivifiants des cultures ivoirienne, française et mondiale, toutes choses qui consacrent et justifient l'enracinement et l'universalité de son oeuvre.
Stenka rompt avec la symétrie; comme Rimbaud, il a le don de la voyance; comme Baudelaire, il aspire à élever son âme jusqu'au coeur de cet univers éthéré où règnent l'harmonie et la paix, tandis que ce monde ne lui offre que miasme et ennui...
L'artiste a un troisième oeil et même une oreille troisième puisque le simple «mur peint et dégradé par le temps» lui révèle des silhouettes, la trace des Invisibles qui habiteront demain le tableau et le feront vivre en tant que poème liturgique.
Qu'on nous laisse donc saluer cette bienheureuse initiative (la première du genre en Côte d'Ivoire) qui révèle dans sa dimension totale un peintre véritablement habité.