Stéphane Mallarmé et Le Livre : une quête d'absolu et de poésie.
Le regard que Patrick Laupin porte sur Stéphane Mallarmé puise son acuité dans la lecture de fragments posthumes, d'une richesse inouïe, qui constituent ce que l'on nomme Le Livre de Mallarmé.
On sait que, pressentant venir sa mort, le poète demanda à sa femme et à sa fille de brûler son grand œuvre, ce qu'elles firent, détruisant des milliers de pages inestimables. Mystérieusement cependant, des liasses de notes, des cahiers, des fragments furent conservés. Ces textes, méconnus et rarement convoqués par les commentateurs de Mallarmé, permettent aujourd'hui de cerner l'esprit dans lequel fut imaginé Le Livre, et nous révèlent un Mallarmé ignoré de l'histoire littéraire.
Loin des analyses qui ont accrédité l'image détestable d'un poète ésotérique et illisible, Patrick Laupin nous fait découvrir le projet d'un homme épris d'absolu, qui entendait libérer l'humain du despotisme inconscient et de la communication bavarde.