Au milieu d'une nuit de cauchemar, deux mots apparaissent sur le miroir d'une salle de bains : " Disparaître ici. " Vingt-cinq ans plus tôt, ces mêmes mots se déployaient sur un panneau publicitaire de Sunset Boulevard.
Un matin, des étudiants découvrent près d'une poubelle ce qu'ils imaginent être un drapeau américain trempé de sang. C'est en fait un cadavre.
À la fin d'un week-end de drogues et d'orgies à Palm Springs, une fille contemple une montagne au-delà de la plaine désertique et murmure : " C'est le lieu du passage. " Elle ajoute en pointant le doigt : " C'est ici que vit le diable. "
C'est dans un Los Angeles évanescent, peuplé de fantômes et d'hallucinations, que Clay, le protagoniste de Moins que zéro, revient passer les vacances de Noël. Un quart de siècle s'est écoulé et la chirurgie esthétique a rendu la plupart de ses anciens amis méconnaissables. Le cinéma, qui l'emploie comme scénariste, paraît une copie de plus en plus délavée de la réalité et la réalité elle-même, un mauvais film dans lequel chaque personne rencontrée compte sur lui pour obtenir un rôle. Clay pense qu'une fille, une seule, Rain Turner, a peut-être ses chances.
Pierre Guglielmina