Rachel : Tu dessines quoi ?
Mathilde : Des femmes et des mecs à poil.
Rachel : Des femmes et des mecs à poil ? !
Mathilde : Tu disais ce qu'on aime bien non ?
Rachel : Je pensais de la musique ou des étoiles...
Mathilde : Et toi tu dessines quoi ?
Rachel : Le ciel et des étoiles.
Mathilde : Tu aimes bien le ciel ?
Rachel : Je n'ai pas d'idées.
Mathilde : Tu disais ce qu'on vit... Aussi ce qu'on n'aime pas.
Rachel : Mon frère, je ne l'aime pas. Il adore les étoiles, faut que j'arrête ça !
Mathilde : Dessine-le en monstre galactéotimiquemachin.
Rachel : Je vais me le dessiner en supernova.
Mathilde : En quoi ?
Rachel : En supernova, c'est lui qui parle de ça. C'est une étoile qui meurt, et juste avant de mourir elle brille plus plus plus et elle s'explose en une sorte de dynamite.
Mathilde : Cool.
Note importante : certaines situations ou certains propos repris dans cette pièce pourraient choquer des lecteurs trop jeunes ou non avertis.
Parce que leur père a souvent besoin de la maison et qu'il ne leur porte une certaine attention que la nuit, Rachel et son frère Brésil ont adopté un terrain vague pour territoire où chacun à sa manière s'est construit un univers à sa mesure.
C'est là, sur ce terrain, que Mathilde aime rejoindre Rachel pour qui elle éprouve une attirance particulière.
Mais un avis met le trio d'adolescents en alerte : on annonce un projet de construction qui les privera de leur terrain de jeu et de vie.
Avec les moyens du bord, ils vont tenter d'empêcher cette intrusion des adultes dans leur monde.
Une pièce à la fois dure et tendre, qui dépasse le clivage du bien et du mal pour explorer les arcanes d'une adolescence orpheline des repères qui pourraient lui permettre de se construire.