Pourrait-on endurer le pire, si l'on n'attendait le meilleur ? C'est l'interrogation qui relie ces quatre études qui ont pour objets la douleur physique, la douleur morale, la douleur de vieillir, enfin le rapport entre la douleur et l'art. Une telle attente ne sait pas ce qu'elle attend. Le plus souvent, elle s'ignore elle-même. Elle est non un sentiment particulier mais une forme universelle du temps humain. Cette forme, cependant, resterait vide, si l'on ne pouvait identifier plus précisément les contraires du pire. Ils ont ici pour noms parole, mémoire, musique et amour. Envisagés comme des dimensions du soin dû à l'homme souffrant, ils répondent diversement à son appel.