Georges Mazenot a servi au Congo pendant une douzaine d'années
en qualité d'administrateur de la France d'Outre-Mer, puis de
coopérant, et a terminé sa carrière professionnelle en métropole
comme Préfet.
Au moment de sa soutenance de thèse de doctorat d'Histoire, Henri
Brunschwig, dont il a été l'élève à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes,
disait de lui qu'il était l'un des historiens du Congo "les plus
compétents et les plus scrupuleux". Faisant partie de ceux qui
ressentent à titre personnel cette idée souvent exprimée par Yves
Coppens, à savoir que "nous sommes tous des Africains d'origine",
G. Mazenot a continué d'écrire, sur son ancien métier, sur la
colonisation, et il nous livre aujourd'hui un ouvrage de vulgarisation
sur "Le passé de l'Afrique noire", qu'il fait remonter fort
opportunément aux premiers âges de l'Humanité, avant d'évoquer le
problème des rapports de la civilisation égyptienne avec le reste du
continent.
Suit le délicat dossier de l'esclavage et de la traite des Noirs dans
lequel on trouvera les orientations les plus récentes sur le sujet et, bien
sûr, cet autre temps fort du passé de l'Afrique que constitue sa mise en
dépendance avec les résistances multiformes et de longue durée qu'elle
a suscitées de la part des populations concernées.
Le dernier chapitre intitulé "L'Afrique au temps des colonies", est
consacré à l'analyse de la situation du continent noir pendant les
premières décades du XXe siècle.
Une postface complète le texte principal qui s'arrête sur l'ouverture
de la seconde guerre mondiale, considérée par de nombreux auteurs
comme marquant le début de l'ère des décolonisations.