Dès qu'éclatent les guerres de Religion, au printemps 1562,
Ronsard met sa plume au service de la cause catholique
et royale. «D'une plume de fer sur un papier d'acier», il
compose quatre longues pièces d'alexandrins qui déplorent
les misères de la France, battent le rappel des bonnes
volontés et stigmatisent les protestants.
Cette étude suit une progression chronologique et thématique,
depuis les causes de l'engagement de Ronsard
jusqu'à la «querelle des Muses», sous-jacente au dialogue
polémique avec les libelles protestants. Elle replace les
Discours dans leur cadre théologique et historique, mais
surtout dans le débat esthétique d'une Renaissance en
crise.
Un chapitre particulier est consacré au genre rhétorique
de la «remontrance» et aux inflexions nouvelles que
Ronsard lui confère.