« Dans la plupart des cas, ce sont les jambes qui tremblent. »
En septembre 1918, le Ve Congrès international de psychanalyse est consacré aux névroses de guerre. Parmi les intervenants, Sándor Ferenczi et Karl Abraham, qui, ayant servi depuis le début de la guerre en tant que médecins, ont pu faire d'étonnantes observations. Et ce qu'ils disent des traumatismes psychiques est suffisamment important pour que Freud, qui signe l'introduction aux Actes de ce colloque, ait éprouvé le besoin d'en reparler longuement deux ans plus tard, en 1920, dans Au-delà du principe de plaisir. Gageons que ce livre intéressera les historiens travaillant sur la guerre et les sorties de guerre, mais aussi les psychiatres, psychanalystes, psychologues, travailleurs sociaux et humanitaires qui accueillent, écoutent, aident et soignent aujourd'hui toutes celles et ceux qui sont confrontés aux nouvelles formes de violence de guerre.