« Le synchronisme des sons et des images auquel le cinéma nous a habitués nous empêcherait-il de reconnaître et de goûter la spécificité et l'hétérogénéité de l'écoute et du regard ? (...) Reconnus dans leurs différences, le son et l'image travaillent pourtant, comme le recommandait Robert Bresson, « chacun à leur tour par une sorte de relais », ou bien cohabitent, comme dans les films de Jean-Luc Godard, dans une mise en tension de leur disparité, qui nous permet de les entendre vraiment ensemble sans que soient perdues leurs qualités et leurs forces respectives. C'est par la différenciation qu'on accède à la complexité. »
Aimé Agnel évoque ici quelques-uns de ces films « vraiment sonores ».