Partez pour un road trip à travers les Etats-Unis !
Il y a des règles dans mon job. Prendre une autostoppeuse est interdit. Mais après la façon dont je me suis conduit avec Amber, j’ai accepté. Comment aie-je pu croire que cette fille adorable était une voleuse ? Et surtout, comment me faire pardonner par celle dont je suis en train de tomber amoureux ?
J’ai une semaine jusqu’à Seattle pour réussir, autrement je la perdrai.
Finalement, Derek est plutôt gentil. Faire la route dans son camion et partager sa cabine est loin d’être désagréable. Lui a la chance d’avoir un bon job, des parents aimants. Il ne comprend pas que je repars de zéro, je dois tout reconstruire. Il veut me revoir, mais je ne suis pas sûre qu’il y ait une place pour lui dans ma nouvelle vie... même s’il fait tout pour me convaincre.
Note de l'éditeur : Ce roman n'est pas une Dark Romance, mais il met en scène une histoire dont certains éléments peuvent choquer un public non averti.
(nouvelle couverture)
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Extrait
" Une heure plus tard, je dois m’arrêter faire le plein. Le moteur Cummins de 550 chevaux consomme 50 litres au 100, et même avec l’énorme réservoir, il faut nourrir régulièrement le bébé. La portière s’ouvre soudain, Amber descend du bahut.
— Toilettes, marmonne-t-elle.
Elle grelotte dans sa petite veste en toile. Je retire mon pull sans même réfléchir.
— Mets ça.
— Tu vas avoir froid.
— Je ne suis pas frileux. Ne t’inquiète pas.
Je ferais surtout n’importe quoi pour me faire pardonner de ma conduite ignoble, l’enfer dardant ses feux brûlants dans ma pauvre conscience. Elle m’adresse un pâle sourire tout en l’enfilant. Ça fait un moment que je cogite – au volant je n’ai que ça à faire –, cette fille n’a que son sac à dos, donc pas beaucoup de vêtements et peut-être rien d’autre que sa jupe en jean.
— Tu as des trucs plus chauds à te mettre ? Ici, on est dans le Missouri, mais on va vers le nord. Il n’y a pas plus de dix degrés à Seattle en ce moment.
Amber, embarrassée, secoue négativement la tête. L’attrapant par le coude, je la pilote dans la boutique de la station-service, qui a aussi le mérite d’être chauffée.
— On va t’acheter des fringues. Je ne veux pas que tu sois malade dans mon camion ni que tu me refiles la crève.
Elle me regarde de travers, suspicieuse :
— Tu n’essaierais pas de me soudoyer ?
— Peut-être. Ma conscience me travaille méchamment.
Elle me fixe, bouche ouverte. Mon aveu pour le moins brutal l’a laissée sans voix. Je ne tiens pas à discuter maintenant de ce qui s’est produit entre nous, alors j’enchaîne :
— Choisis ! Pantalons, pulls, tout ce qu’il te faut. Je dois retourner surveiller le bahut.
Me tournant vers le caissier, je lui crie :
— Vous mettez tout sur mon compte.
Lorsque je reviens après avoir terminé de remplir le réservoir, Amber n’a pris qu’un jean, deux tee-shirts à manches longues, un lot de culottes en coton et des chaussettes. Je manque de m’énerver, mais elle est plus rapide que moi et me coupe dans mon élan.
— C’étaient les seuls trucs à ma taille. Je n’ai pas le gabarit triple XL des mecs qui s’habillent ici.
Son petit air navré, trop mignon, m’apaise immédiatement, autant que son explication.
— Ce sera toujours mieux que rien.
Le caissier passe ma carte bancaire dans le lecteur avec un sourire entendu. Que cet abruti pense ce qu’il veut, mais ça me met tout de même en rage qu’il prenne Amber pour une de ces prostituées à deux balles qui peuplent les abords de l’autoroute.
Nous nous empressons de remonter dans le camion où le chauffage est le bienvenu. J’ai beau faire le fier, je me gèle en tee-shirt."