«Changer la vie». Au lendemain de la Grande Guerre, c'est le mot
d'ordre que se donne un petit groupe d'artistes - Max Ernst,
Hans Arp, André Masson, Louis Aragon, Paul Éluard et Robert
Desnos - mené par André Breton.
Plus qu'une révolte contre l'ordre établi, le mouvement surréaliste
se veut une véritable révolution où fantasmes, rêves, délires
gagnent le droit de cité.
L'art sous toutes ses formes devient le moyen d'expression
privilégié de cet imaginaire débridé ; écriture automatique,
assemblages incongrus, compositions érotiques ouvrent les
portes d'un univers énigmatique aux multiples lectures.
Folie : «Ce n'est pas la crainte de la folie qui nous forcera
à laisser en berne le drapeau de l'imagination.»
«C'est vivre et cesser de vivre qui sont des solutions
imaginaires. L'existence est ailleurs.»
(extraits du Premier Manifeste du surréalisme, 1924)