Sylvain ou le bois d'oeuvre
Sylvain, génie protecteur des bois, a jeté un sort à l'oeuvre qu'il rend urgente tout en la mettant - malice ou défi ? - en péril.
L'effigie psychanalytique de l'auteur vacille sous les assauts d'un combat intérieur dont ne demeurent que des éclats - restes d'une charpente incendiée, bois d'oeuvre. Ainsi se désamorce par d'incessantes brisures un réel trop brûlant, fertile en anecdotes, paysages et portraits. Il se voue à une quête initiatique d'un roman en creux ou en cendres où la réminiscence se consume.
Un procès de la mémoire. Un envers de Proust, adorant et désabusé, qu'anime une spiritualité hantée par deux passions contemporaines : le goût de l'absence et l'appel du vide.