On reproche à la psychanalyse son indifférence à l'égard du symptôme et de la guérison. C'est pourtant la première préoccupation du fondateur de la psychanalyse, qui considère le symptôme comme la production de l'inconscient la plus énigmatique et la plus révélatrice.
Pour lui rendre ce rôle fondateur, Gérard Bonnet revient sur l'une des premières notions utilisées à son propos, la conversion, en dépassant le sens restreint que lui a donné Freud sous la dictée de l'hystérie. Le véritable défi que nous lance lé symptôme n'est pas de le guérir, mais de le rendre convertible.
L'auteur le démontre à partir de sa clinique, de deux ouvrages de Claude Louis-Combet, puis en relisant le cas de névrose démoniaque analysé par Freud, et enfin de la conversion de Paul sur le chemin de Damas dans sa portée universelle.
On découvre alors que le symptôme a cinq fonctions : il est réparateur, transformateur, séducteur, révélateur et aiguillon, et il n'évolue vraiment que si on les respecte.