Au-delà de ses responsabilités publiques, Laurent Fabius est aussi un passionné d'art. À ce titre, il a choisi de s'intéresser aux polyptyques, ces oeuvres que l'on trouve dès le XIIIe siècle dans les églises, et dont l'un des plus célèbres est le retable d'Issenheim. Ces tableaux, peints sur plusieurs panneaux, ressurgissent d'une manière plus profane à la fin du XIXe siècle. Au XXe et au XXIe siècle, de nombreux grands artistes comme Francis Bacon, Joan Mitchell, Zao Wou-Ki, Fabienne Verdier ou Pierre Soulages travaillent sur et avec des toiles multiples. Ces oeuvres, que Laurent Fabius - qui lui-même s'adonne à la peinture a choisi d'appeler « tableaux pluriels », possèdent non seulement une forme mais aussi une force particulières qu'il entreprend ici d'analyser et de décrire dans un voyage érudit à travers le monde, à la fois historique, émotionnel et pictural.