Ce livre met en évidence les spécificités des pratiques artistiques
d'Antoni Tàpies, Antonio Saura et Manolo Millares, au lendemain
de la seconde guerre mondiale, dans le cadre d'une démarche commune
que l'auteur propose d'analyser comme «l'art informel» dans
son versant espagnol.
Ces peintres choisissent de donner à voir les matériaux utilisés
plutôt que de créer des images identifiables. S'agit-il de vider
la toile de toute image ? Peut-on dire que «l'art informel» repose
sur un vide de la représentation ?
L'espace pictural s'affirme, pour chacun de ces artistes, comme
le lieu d'une expérience singulière l'engageant dans un questionnement
sur la matière - à la fois contact et action - qui renvoie
autant à lui-même qu'au monde extérieur.