Entre sauvetage et salut, la médecine a toujours conservé des liens avec le religieux y compris quand elle réduit le second au premier, au point de devenir elle-même religion de substitution. Comment en sommes-nous arrivés là ?
Les utopies de l'époque moderne semblent se réaliser sous nos yeux. Si elles sont depuis longtemps l'expression du désir, le fait que la technique les rende désormais possibles est un grand bouleversement. Sans taire les progrès et les promesses de la médecine biotechnicienne, la perspective d'« améliorer » l'homme par le biais de celle-ci pose question.
Pour y répondre la raison médicale peut-elle se contenter d'être exclusivement technicienne ? Reconnaître la persistance du sacré en médecine, puis reconnaître une sacralité de l'être humain qui fonde l'indisponibilité de son corps pourrait-il nous aider à pratiquer une médecine au service de l'homme, et une éthique raisonnable ?
Autant de questions auxquelles cet ouvrage tente de répondre.