Dans ce livre sur les militantes de la Jeunesse agricole catholique (JAC), « c'est tout un monde "qui s'est retiré sur la pointe des pieds vers la fin des années soixante" qu'on voit ressurgir. Une société d'obéissance, arc-boutée contre le modernisme, hantée par la peur du sexe et qui exerce un contrôle sur les femmes, leur corps, leurs gestes, allant jusqu'à leur déconseiller "la gymnastique" et "l'usage des bains". [...]
Jérôme Meizoz éclaire superbement, d'une lumière sans violence, cette jeunesse livrée à la "propagande" [...]. Il rend sensible le mystère des vies, nos vies, qui nous appartiennent moins qu'on le pense, façonnées qu'elles sont par les institutions et les croyances du temps ». (Extrait de la préface d'Annie Ernaux)