The Smiths
The Queen Is Dead
Classique instantané, imperméable à l'air du temps et aux sons synthétiques de l'époque, unanimement acclamé par la critique à sa sortie en 1986, The Queen Is Dead est l'oeuvre d'un groupe en état de grâce. Johnny Marr, déjà brillant et Inspiré sur les opus précédents, élargit sa palette jangle-pop tandis que Morrissey y écrit ses textes les plus fondamentaux.
Fort d'une carrière prolifique et d'une réputation flatteuse, c'est un groupe animé d'une confiance et d'une ambition colossales qui entre en studio à l'automne 1985. Marr vise très haut et s'impose une pression énorme. Les éloges qui pleuvent sur son groupe le poussent à vouloir égaler sur ce troisième album les formations anglaises qu'il admire, comme les Who ou les Small Faces.
Le quatuor de Manchester bastonne l'Angleterre de Margaret Thatcher en visant la Reine, mais c'est bien la grammaire du rock que le guitariste bouscule quand Morrissey en réinvente le lexique et les codes.