The Walking Dead. Un succès planétaire avec des records d'audience aux États-Unis. Cette série nous fascine et nous tient en haleine parce qu'elle traite notre plus grande hantise. Toute son histoire s'inscrit au point précis où commence et finit le temps des hommes : le moment post-apocalyptique. Tout a disparu de nos manières incorporées de dire le bien et le mal, de distinguer l'humain et l'inhumain. Nos institutions et nos conventions se sont désintégrées. Il ne s'agit plus de chercher comment nous pourrions nous sauver mais de considérer lucidement la possibilité d'un nouveau départ. Avons-nous besoin d'un chef ? Chacun a-t-il le droit de punir et de tuer ? Peut-on être père dans un univers sans mère, sans école et sans travail ? Devons-nous fuir ou nous enraciner ? Qu'est-ce au fond qu'une vie d'homme ?
Cette série est âpre et souvent douloureuse. Elle ne pose pas d'autres problèmes que les nôtres mais les pose autrement en cassant le monde qui nous offrait ses solutions de fortune. Elle établit ainsi une nouvelle distance focale avec tout ce que nous avons bâti. C'est l'intégralité des rapports humains qu'elle intime de réinventer. À la façon propre d'une série, à coup de flashes philosophiques, elle nous contraint à penser. Aucun dogmatisme, nulle volonté de fonder ou légitimer. Cet essai sera votre guide de survie conceptuel dans un monde catastrophé.