Théâtre de poche
Mystère et comédie-proverbe, arlequinade, bastonnade et prologues en vers : le Théâtre de poche publié par Théophile Gautier en 1855 offre le plus bel échantillon de la production scénique du poète, romancier, critique et dramaturage. Réservées à la lecture ou écrites pour la scène, les pièces recueillies se font toujours critiques : nostalgiques d'une langue théâtrale plus pure, rétives à toute compromission avec le prosaïsme moderne, elles cultivent avec délice l'archaïsme comme la parodie et le pastiche. D'Une larme du diable au Tricorne enchanté se déploie, selon le zigzag de la fantaisie, l'imaginaire complet de Gautier. Ne disait-il pas, à propos de cette merveille d'arlequinade : « tout est dans Pierrot posthume » ?