Ou choix d'un prénom qui en met plein la vue au casse-tête du changement de couche au radar en pleine nuit, des vertus éducatives de l'apéro aux goûters d'anniversaires pharaoniques qui finissent par ravager votre appartement, des résolutions intenables (« non, pas d'écran ! ») aux confinements qui font monter la pression (« qui m'a piqué mon ordi ? ») : la condition de parent est loin d'être de tout repos, et chacun-e pourra se retrouver dans ces instantanés tendres et hystériques de la vie de famille.
Observant à la fois ses deux fils en train de grandir et lui-même dans son apprentissage de la parentalité, Nicolas Santolaria, papa hélicoptère parfois au bord de la crise de nerfs, nous livre aussi en filigrane un portrait de nos sociétés, où l'enfant est devenu l'objet d'un culte narcissique sans précédent. Face à la tentation d'une éducation un peu trop « positive », voire programmatique, qui répondrait préventivement à tous les maux du monde et serait devenue votre nouvelle carte de visite, il est grand temps d'accepter cette fatalité : malgré les chauffe-biberons connectés et les guides pour devenir de « Super Papas », nous serons toujours des parents imparfaits. Alors relax ! Si vous avez oublié de lui faire réviser sa table de 3 et que votre enfant n'est pas le futur prix Nobel d'économie, ce n'est pas une raison pour le priver de Champomy.