La prière est, à la fin de l'Antiquité, non seulement un élément essentiel de la pratique religieuse, publique et privée, mais aussi un objet éminent de réflexion philosophique et théologique, tant au sein de la culture gréco-romaine que dans le christianisme. Les différents modes de rapport entre les théories et les pratiques de la prière forment ainsi la matière de ce livre, qui réunit quatorze contributions (suivies d'un épilogue) consacrées aux diverses facettes d'une interaction multiforme qui rend nécessaire la collaboration des spécialistes de différentes disciplines : histoire religieuse des mondes grec et romain, philosophie religieuse tardo-antique et littérature patristique. Cette collaboration se reflète dans un ensemble de questions qui traversent les contributions réunies dans ce volume : le lexique de la prière ; la tension entre ses dimensions personnelles et publiques ; le contexte rituel des prières ; la géographie de la prière, donnant lieu à une tension entre les prières liées à un espace précis et les prières à caractère universel ; le lien entre prière et affectivité, celle des dieux, mais aussi celle des orants ; la polarité entre la prière vocale et la prière silencieuse, à la fois dans les milieux chrétiens et païens.