Thermos fêlé
« mercredi 7 janvier, ce vers, aujourd'hui, pour terrible, d'apprendre que ceux qui prenaient le risque de rire par le dessin des travers et des maux de notre époque, nous, plutôt que d'en venir aux mains aux armes, ont été, lâchement, assassinés leur sang de leurs veines a coulé ce sont nos larmes pour eux que nous n'avons pas assez soutenu eux qui n'ont pas été trop loin, qui ont, justes été très loin tandis que nous, pas assez n'allions combattre la bêtise, la lâcheté et la haine, ils ont le nom de ma liberté, à ne jamais encore céder »
Rarement ai-je eu l'impression de me faire happer, enlever, par une langue sacrificielle, un orage asymétrique et disloqué distillant une défiance religieusement chienne face à l'éternel impératif du pré-compris et de la ligne droite. Et de livre en livre, Claude Favre bouge comme le cavalier sur son propre échiquier, comme si elle faisait l'amour chaque fois pour la première fois à l'éthique de l'accident et de la dernière fois. Benoît Jutras