Comprend 19 illustrations - 27 notes de bas de page - Environ 139 pages au format Ebook. Sommaire interactif avec hyperliens.
La Vie de Timon d'Athènes (Timon of Athens en anglais) est une pièce de théâtre écrite par William Shakespeare vers 1607 ou 1608.
La pièce possède une construction particulière avec plusieurs ellipses. Pour cette raison, elle est souvent considérée comme inachevée ou rédigée par plusieurs auteurs voire comme une pièce expérimentale. Elle est habituellement classée dans les tragédies, bien que certains spécialistes la classent dans les « pièces à problème » car elle présente un aspect satirique et propose des passages comiques qui relèvent de la comédie malgré la mort tragique du personnage principal.
Les sources d'inspiration de Shakespeare sont "la Vie de Marc Antoine" de Plutarque et, sans doute, un dialogue de Lucien, "Timon le misanthrope". Il n'existe aucun document qui prouve que la pièce ait été jouée du vivant de Shakespeare. On cite également comme source possible, le vingt-huitième roman de William Painter Palace of Pleasure (son trente-huitième roman étant la source principale de « Tout est bien qui finit bien ».)
Au cours des trois dernières décennies, plusieurs analyses linguistiques du texte semblent confirmer que Middleton a écrit une grande partie de la pièce. Elle contient de nombreux mots, des phrases et des choix de ponctuation qui sont habituels dans le travail de Middleton et plus rares chez Shakespeare. Ces marqueurs linguistiques sont plus fréquents dans certaines scènes, ce qui semblerait établir que la pièce est une collaboration entre Middleton et Shakespeare, et non pas une révision du travail de l' un par l'autre.
Cette démonstration suggère que Middleton a écrit environ un tiers de la pièce, comprenant la plupart des scènes centrales. Le rédacteur en chef de l'édition d'Oxford, John Jowett, présume que Middleton, a écrit la scène du banquet (Sc. 2), les scènes centrales avec les créanciers de Timon et celle de la confrontation d' Alcibiade avec le sénat, ainsi que la plupart des épisodes faisant figurer Flavius. L'humour acide de la pièce et sa représentation des relations sociales impliquant un déni des sentiments sont des traits propres à Middleton.