Bienvenue à Hector-Luneau, grande cité scolaire parisienne, en ce jour de prérentrée!
Une ruine et une ambiance délétère.
Ça jacasse, ca s'agite, ça réclame, ça se lamente.
C'est Tohu-bahu.
Vetraz reprend l'enseignement après un long séjour à l'étranger; Chloé est collégienne, plutôt mutine. Fefeu, c'est le latiniste hanté par la décadence; Kétidja, elle, a souffert dans ce lycée pour poursuivre ses études; l'angliciste Ignolin endure depuis des années; quant à Agnès, elle débarque du 93 avec un moral à toute épreuve.
Chacun de ces personnages, tour à tour, fait la chronique d'une année scolaire, où, sur fond de guerre en Irak et de grève, défile toute la communauté scolaire. De difficultés en humiliations, de bonnes volontés en fantasmes, de drôleries en cruautés, chaque voix dit son histoire, sa vérité. Mais on dirait un théâtre d'ombres: on ne communique plus vraiment, les relations humaines se réduisent à des pulsions, des réactions. La solitude de chacun, au fond, est terrible.
Une fiction qui met en scène le nihilisme de l'Éducation nationale, sans complaisance mais non sans ironie et humour.