Tout est à moi
Quel rapport peut-il bien y avoir entre une série de meurtres sordides, perpétrés contre des immigrés musulmans, et Clara Lofthus et Haavard Fougner, ce couple en apparence parfait, à la réussite professionnelle éclatante, résidant dans une banlieue huppée d'Oslo ? Fonctionnaire du ministère de la Justice, Clara s'apprête à défendre une loi sur la maltraitance infantile lorsqu'une proposition inattendue tombe du ciel. Issu d'une longue lignée d'avocats, Haavard s'est quant à lui tourné vers la pédiatrie. Il se trouve être de garde quand un père d'origine pakistanaise se présente aux urgences, son petit garçon inconscient dans les bras. Ce dernier serait tombé d'un arbre. Mais les nombreux stigmates sur le corps frêle de l'enfant racontent une tout autre histoire. Malgré l'intervention des médecins, le garçonnet de quatre ans ne survit pas à ses blessures. Lorsque, quelques heures plus tard, le père est retrouvé assassiné dans la salle de prière de l'hôpital, personne ne pleure la mort du bourreau. Mais la fin justifie-t-elle toujours les moyens ? Peut-on tuer quelqu'un sous prétexte qu'il est lui-même un meurtrier ? Gravitant autour de la scène de crime : un pédiatre infidèle, un infirmier homosexuel et islamophobe, et une secrétaire d'État dont le passé sombre et violent pourrait bien finir par resurgir.
Dans la veine de Gone Girl et La Fille du train, Ruth Lillegraven signe un thriller psychologique captivant qui nous plonge dans les intrigues de couloir des ministères, l'effervescence d'un service hospitalier et l'intimité d'un foyer désuni. Le lecteur le découvrira : les apparences sont parfois trompeuses et la justice ne se rend pas toujours dans les tribunaux.