La culture est consubstantielle à l’humanité, mais la grande variété de ses manifestations empiriques rend problématiques la comparaison et l’évaluation de celles-ci en toute neutralité et toute probité.
Quand les sectateurs de l’anti-universalisme (anti-spécistes, racialistes, communautaristes, culturalistes radicaux et déconstructionnistes de tout poil) font grand tapage médiatique et que certains thuriféraires du relativisme voudraient imposer leurs oukases dans les universités, il nous paraît opportun de rappeler, sans dogmatisme, mais sans faiblesse, la solidité des fondements de l’humanisme libéral, mais aussi les vertus pratiques de ses déclinaisons institutionnelles. Par sa réflexivité critique, il autorise et encourage – contre les préjugés ethnocentristes – l’acceptation de la pluralité des cultures humaines ; par sa défense de certaines valeurs universelles, il met en garde contre le risque de transformer l’acceptation de l’altérité en promotion de l’enfermement identitaire et en apologie du repli sur soi culturel.