
Que suggère une oralité postcoloniale qui informe le texte de fiction
postcolonial africain ? Est-ce un stéréotype folklorique ? Est-ce l'expression
d'une voix collective revendiquant un espace dont elle a été dépossédée ?
Est-ce la voix transgressive d'une nouvelle génération d'écrivains et de
lecteurs s'opposant aux canons littéraires établis ? Est-ce la voix de groupes
marginalisés dont on n'entend plus la voix ou qu'on n'a pas encore entendus ?
Quel est l'enjeu de l'oralité en rapport avec la mémoire, l'amnésie et la
réconciliation ?
Ce sont les questions que s'est posées une équipe de chercheurs africains,
nord-américains et européens réunis en 2012 à l'Université de la Colombie-Britannique
à Vancouver. Le discours d'ouverture prononcé par Boubacar
Boris Diop figure en entier dans ce volume, suivi de douze études sur
plusieurs dimensions du problème des traditions orales : l'oralité et les
écrivaines africaines, la place de l'oeuvre de Boubacar Boris Diop entre
oralité, histoire et mémoire et la conceptualisation critique de l'oralité.
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