Nulle part dans son uvre, Aristote n'a traité
de la Providence. Avant lui, Platon l'avait fait longuement
dans les Lois. Plus tard, les stoïciens en consacrent la question,
que nulle école philosophique ne pourra plus éluder. C'est
d'Alexandre d'Aphrodise, l'exégète du corpus aristotélicien,
qui vécut au troisième siècle, que nous tenons sur cette
question l'exposé doctrinal, conforme à l'esprit grec du
péripatétisme, le plus sûr et le plus complet.
De cet exposé ne nous est parvenue que la version arabe dont
nous donnons ici l'édition.
Fruit d'un inestimable travail de recherche philologique, riche
d'un apparat critique complet, elle vient combler une lacune
majeure dans la connaissance de l'aristotélisme.