Depuis plus de trente ans, les analyses scientifiques sur les changements environnementaux globaux sont débattues au niveau international. Parmi les solutions avancées, figure la nécessité de s'engager dans une transition vers davantage de durabilité.
Les contributions de l'ouvrage réfléchissent à la dimension géographique de cette transition, notamment à l'échelle locale. Si les processus de transition sont souvent analysés dans leur dimension temporelle, ils ont en effet également une dimension spatiale: ils supposent des changements de pratiques et de représentations, ils émergent et concernent des lieux donnés, ils se traduisent par une redistribution d'activités et la transformation de certains espaces. Les multiples qualificatifs accolés au terme transition - écologique, énergétique, etc. - témoignent de la diversité des phénomènes et des changements observés.
C'est notamment en s'intéressant à des territoires peu touchés par le processus de métropolisation, des villes moyennes ou des espaces ruraux, que cette question est abordée dans l'ouvrage, autour de l'hypothèse que l'idée de transition y a rapidement été appropriée par certains acteurs. Se croisent dans ces territoires des dynamiques descendantes dans le cadre de politiques publiques en faveur de la transition impulsées au niveau national, mais également des dynamiques spontanées issues par exemple d'initiatives de la société civile. Les trois parties de l'ouvrage illustrent différentes facettes de ce processus à travers le cas de filières productives, notamment le secteur agricole, le domaine de l'aménagement et celui des pratiques quotidiennes de consommation et de loisirs.