Dernier roman publié du vivant d'Émile Zola, Travail, paru en avril 1901, propose un récit fondé sur une construction utopique. L'oeuvre n'a pas connu un succès retentissant auprès de ses premiers lecteurs, bien que sa publication ait été saluée par les principaux représentants du socialisme français. Elle demeure encore largement méconnue. Pourtant elle mérite d'être relue avec attention en raison de son ampleur lyrique et de la synthèse qu'elle offre des différentes utopies socialistes du XIXe siècle. Anticipant avec clairvoyance sur les événements du siècle à venir, portée par un véritable souffle prophétique, elle apparaît comme le testament idéologique de l'auteur des Rougon-Macquart.