Apparue en 1969 sur la scène littéraire brésilienne et aussitôt reconnue par le monde des Lettres, Orides Fontela est aujourd'hui connue du grand public. Exigence sans hermétisme, rigueur sans maniérisme, son écriture acérée recherche, à travers les images récurrentes du blanc et de la lumière, une lucidité dont les harmoniques oscillent de la crudité à la cruauté. Cette poésie - qui manie le paradoxe comme une arme tranchante - "veut simplement pénétrer la clameur de l'indomesticable destin."
Trèfle rassemble la traduction de deux livres, Alba et Rosacea publiés respectivement en 1983 et 1986. Inspirée par le concrétisme - ce courant littéraire qui, à l'instar d'Apollinaire et de Mallarmé, fait du poème un objet dans l'espace - la poésie d'Orides exprime la dimension concrète du réel par un souci d'extraire, des êtres et des choses, une leçon : de presque rien, un objet, une couleur, un oiseau, elle retire épiphanies et révélations.