Né à Narbonne en le 18 mai 1913, le " fou chantant " aurait cent ans cette année.Le bonheur, Charles Trenet (1913-2001) l'a chanté pendant soixante-dix ans. Le rire n'a cessé de l'accompagner sur sa route enchantée. Les drames, les larmes n'ont pas manqué, mais il n'en faisait pas état. Cet épicurien avait choisi son épitaphe : " Né poète, mort athlète. "Aujourd'hui, que reste-t-il du Fou chantant ? Des souvenirs qui nous poursuivent sans cesse, des photos de son éternelle jeunesse... Mille chansons qui continuent de courir dans nos rues et de vivre dans nos coeurs, mais aussi une " philosophie du bonheur " : garder, comme il le recommandait, quelques sourires pour se moquer des jours sans joie.Jacques Pessis - le confident des vingt dernières années de sa vie - a recueilli les étincelles de poésie et de sagesse que lançait le Swing Troubadour sur son chemin. Il évoque sa générosité, sa pudeur, son amour du public, mais aussi ses colères et ses caprices. Souvenirs de tête-à-tête détonants (avec Cocteau, Guitry, Einstein...), anecdotes liées à un caractère fantasque (mauvaise foi, souci de la ponctualité, passion pour les calembours et les voitures de collection...) dessinent ici un Trenet intime.