Trésors du quai d'Orsay
À la fin du XIXe siècle, l'Afrique, l'Amérique et l'Asie s'ouvrent à l'Occident. Les diplomates sont souvent les premiers à pénétrer ces terres vierges, qu'aucun voyageur n'a foulées.
Par leurs fonctions, ils sont en contact avec les souverains et les personnalités importantes de la vie intellectuelle et politique. Ils sont invités dans les palais, où ils sont souvent les seuls autorisés à entrer. Mais ils ont aussi la possibilité de voyager librement à la découverte de populations et de territoires inconnus. Certains entreprennent même de véritables expéditions, en Chine, en Amérique ou en Asie centrale.
Les diplomates sont alors de remarquables érudits (Claudel, Loti, Morand...), formés à l'université ou à l'École des langues orientales. Passionnés par les rencontres, ils ne se contentent pas de la vie fermée des ambassades, mais s'intéressent aux coutumes, aux moeurs et à la vie quotidienne.
Conscients de vivre un âge d'or, ils ont le sentiment d'être les derniers à marcher sur des sentiers encore inconnus. C'est pourquoi ils s'efforcent, par l'écrit ou la photographie, que beaucoup pratiquent en amateur ou collectionnent, de fixer l'apparence d'un monde dont ils pensent être les derniers témoins.
Cet album, qui s'ouvre avec la fin de la guerre de Crimée et se referme alors que l'Europe se jette dans la Première Guerre mondiale, est aussi un livre d'histoire, l'histoire d'un monde qui s'achève.