Trois essais sur la théorie sexuelle
1905
« Dans la sexualité existe partout la plus intime interrelation entre ce qu'il y a de plus élevé et ce qu'il y a de plus bas. »
Ce que Freud affirme de nouveau dans les Trois essais n'est pas tant qu'il existe une sexualité infantile, c'est que cette sexualité infantile est universelle et intrinsèquement perverse et que toute la sexualité adulte, normale ou perverse, en procède. Les Trois essais ouvrent un nouveau domaine de la sexualité, un domaine « limitrophe de la biologie » : une sexualité pulsionnelle, présente « en germe » dès le départ chez l'enfant, une sexualité d'avant l'inconscient, non encore refoulée. Deux sexualités, l'une psychique, l'autre pulsionnelle, devront désormais coexister dans la théorie freudienne.