Les trois auteurs présentés au public français dans
ce volume ont en commun de faire partie d'une
génération différente.
Les deux poètes d'Opole, Jacek Podsiadlo et Tomasz
Rozycki, sont nés dans les années soixante, Maciej Niemiec
est leur aîné de quelque dix ans. Ils n'ont pas vécu la guerre,
leur relation à ce cataclysme national est indirecte et donc
bien plus complexe.
Bien entendu, il s'agit de trois personnalités très différentes
et on ne saurait confondre leurs poèmes. Chacun des trois a
eu une trajectoire particulière, chacun a son caractère unique
et donc chacun a élaboré son écriture propre et son univers
particulier ; leurs préoccupations ne sont pas similaires.
Tomasz Rozycki et Jacek Podsiadlo ont choisi - ou la vie
a choisi pour eux - de vivre en province ; Maciej Niemiec
habite à Paris depuis 1987. Si on prétend que tout poète est
un exilé, pour chacun de ces trois-là l'exil est différent.
Voici, pour partie, ce que souligne Jacques Burko à propos
de ces poètes.
Nous aurons également une pensée particulière pour
Georges Lisowski, décédé en septembre 2004, qui avait su
«ouvrir la voie» dans cette même collection grâce à une
publication antérieure, Vingt-quatre poètes polonais.