Je n'ai pas de pays pour pouvoir y retourner
Je n'ai pas de pays pour en être exilé
Quelques mots suffisent à Najwan Darwish pour inscrire avec sa plume rageuse le drame actuel de l'être palestinien au sein de la condition humaine. Comme tous ses concitoyens, il se retrouve dans une impasse en guise d'horizon.
Bourrée d'interrogations sans réponse, de points d'exclamation, d'anathèmes que l'on sait d'avance inaudibles, sa poésie fonctionne par pulsions vitales, par ce besoin de ne pas laisser passer la vie, la liberté, la dignité (et l'amour, pardi !) sans leur envoyer un signe de présence.