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In seinem nunmehr dritten Gedichtband präsentiert der Leipziger Künstler Thomas Bachmann an die dreihundert Gedichte und Sentenzen aus drei Jahren. Bachmann ist ein ganzheitliches Kunstwerk. Das meint nicht nur seine Vielseitigkeit: er dichtet, malt und musiziert, philosophiert in der Kneipe. Sondern es meint auch seine Weise, die Welt zu sehen und vor allem: was er sieht. Er nimmt sie in ihrer ganzen Totalität wahr. Bachmann schreibt über den Wasserkocher wie über Schreikinder, über den Irrglauben des Westens, Russland in die Knie zwingen zu können (»Auf diesem Planeten / können die Russen / sich nur selbst besiegen / unter Jelzin haben / sie sich selbst besiegt / das hat / dem Westen gefallen«). Bachmann kommentiert mit dem Seufzer »Tja« Alltagsbeobachtungen und wütet über die Leichenfledderei, der der tote Liedermacher Gundermann ausgeliefert ist wie das ganze Land, für das dieser einst gesungen hat. Es gibt nichts und keinen Gegenstand, der ihn nicht zu einem Gedanken anregt.