Un an déjà. On n'imagine pas à quel point un évêque est sollicité. Homélies, catéchèses, conférences, articles, entretiens radiophoniques, déclarations diverses, directives pastorales, discours officiels, interventions de circonstance... Paroles méditées ou spontanées, longuement préparées ou arrachées à l'improvisation, toutes visent à construire un peuple : l'évêque est vraiment l'homme de la Parole, le serviteur de la Parole de Dieu.
Il s'agit de conforter et d'encourager, de compléter ou de corriger quelquefois, de guider toujours. Messager de l'espérance, prophète des Eglises à renaître, témoin de l'Evangile, pèlerin de la vie éternelle, les titres se déclinent à l'envi. La tâche est immense. Elle serait impossible s'il n'y avait l'Esprit.
On croirait qu'on ne s'improvise pas évêque ; il le faut pourtant. On le devient subitement et, tout de suite, la mission vous submerge. On se laisse porter par elle, on se perd, on s'oublie en elle. Il n'y a plus d'autre raison de vivre désormais.
Ces pages sont tirées d'un album, celui des commencements et de l'apprentissage. L'apprentissage d'un évêque, à Angers.