La chaîne des monts Taebaek
Le gouvernement du président Yi Seung-man tarde à faire voter la loi sur la réforme agraire promise aux petits paysans. Ceux-ci espèrent un monde dans lequel il fera bon vivre. Mais les gros propriétaires ne veulent en rien partager les terres avec les métayers exploités et réduits à la misère. La moindre parole pour réclamer une plus juste répartition des terres vaut à son auteur d'être taxé de « rouge ». Le riche Jeong qui vend ses terres à l'insu de ses métayers est un exemple de ces propriétaires fonciers qui n'ont que mépris pour les pauvres et ceux qui, comme l'officier Shim Jae-mo, cherchent à comprendre pourquoi il existe un tel fossé entre les gros propriétaires terriens qui possèdent 80 % des terres et les métayers condamnés à mourir de faim. Dans ces conditions, il n'est pas étonnant que ceux-ci soutiennent les révolutionnaires.
Alors que les partisans et les opposants aux réformes sociales s'affrontent jusque dans les rangs des enseignants, les familles se déchirent. On se déteste. On s'espionne entre voisins. On se tue entre frères, alors qu'il faudrait se tolérer et accepter que l'autre ne partage pas les mêmes idées.
Pour nettoyer les montagnes devenues le refuge des communistes, le gouvernement proclame la loi martiale et envoie des troupes pour les combattre. Déjà des rumeurs circulent à propos d'une probable invasion des armées du Nord pour libérer le Sud. Le peuple commence à craindre une guerre fratricide qui ferait des millions de morts.