«J'habite un territoire hors sol où je
mène une vie de quai. Au branle de mon
être, à nouveau inachevé, palpite un coeur
portuaire propice aux arrivées et aux départs
des miens. À l'orée d'un siècle en cale sèche,
à la géographie désabusée, leurs mémoires
s'accouplent à la mienne, me dérèglent, me
déportent, et m'emplissent d'un trouble
tant attendu : obscur et vital.»
Autrefois, il fallait partir pour rencontrer
les autres. Aujourd'hui, ils sont ici, parmi
nous, multiples et singuliers. On peut les
affronter ou tenter l'ouverture. Les deux
mouvements sont possibles : la guerre ou
la danse. Jean-Luc Marty a choisi. Il l'écrit,
il le chante dans ces textes inspirés.
Une esquisse d'autobiographie poétique
où s'exprime l'envie d'un monde à réinventer,
loin de tout exotisme et mot usé.