Après avoir mené grande et joyeuse vie à l'étranger durant sept ans, Teymour (le personnage principal du livre) décide de revenir dans sa ville natale - une ville d'Orient.
Parti pour étudier, il revient avec un diplôme acheté et s'en va rejoindre ses anciens amis qui s'adonnent, avec une rare santé, à la «pratique» de l'oisiveté, et cultivent avec soin un goût prédominant pour la dérision et l'ironie, en même temps qu'ils revendiquent une parfaite liberté. Il va sans dire que, pour toutes ces raisons, le gouvernement local les considère comme de dangereux anarchistes.
On retrouve les thèmes chers à Cossery : la dérision, l'humour et une critique acerbe des nantis. Le monde est un spectacle tragique et comique qui n'échappe pas à la perspicacité des «héros cossériens» mais l'intelligence des ressorts de ce monde les empêche de faire de celle-ci un usage absurde, c'est-à-dire de vouloir changer le monde, d'être des révolutionnaires. Leur parole est dénuée de violence mais non pas d'ironie.