Notre monde est rempli de paradoxes, dont une bonne partie pourrait se résumer par l’idée que c’est un monde qui est à tous et à personne. Il y a de plus en plus de choses qui nous affectent tous, mais dont personne ne peut, ou ne veut, assumer la responsabilité. Quelle est la différence entre ce qui appartient à tous et ce qui n’est pas gouvernable ? Quelle est la différence entre la responsabilité partagée et l’irresponsabilité généralisée ?
Pour comprendre cette nouvelle constellation, le philosophe espagnol Daniel Innerarity propose la métaphore du retour de la piraterie à l’ère globale. Comment penser et gouverner un monde fait de menaces partagées et de souverainetés débordées? Comment se protéger dans des espaces sans limites claires, dans un monde fait de réseaux, de flux et de connexions ?