Au plus fort de la Deuxième Guerre mondiale, dans une ville
qui ressemble à Vienne, Ellen, une petite fille d'une douzaine
d'années, tente d'obtenir un visa pour rejoindre sa mère
réfugiée aux États-Unis. Autour d'elle, pour survivre,
un groupe d'enfants juifs, ses amis, opposent à leur sort
tragique un espoir «plus fort que la mort». Un pied
dans chaque monde (sa mère et sa grand-mère sont juives,
mais son père ne l'est pas), Ellen tente de faire vivre cet espoir
des deux côtés, accompagnant ses amis dans leurs jeux
et leurs rêves. Vue par les yeux des enfants, la persécution
nazie apparaît dans toute son insondable cruauté ; mais Ellen
est aussi celle qui, inlassablement, interroge le monde qui
l'entoure, et qui, en plein naufrage, réveille les adultes
endormis avec ses questions insistantes, jusqu'aux dernières
pages du livre où un «plus grand espoir» lui sera révélé.
Son voyage halluciné dans l'hiver et la nuit apparaît alors
comme une parabole sur la force des faibles
et l'impuissance des forts.